Mazeppa

Lord Byron

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Sa biographie

George Gordon Byron, 6e baron Byron, généralement appelé Lord Byron, est un  poète britannique, né le 22 janvier 1788 à Londres et mort le 19 avril 1824 à Missolonghi en Grèce,  , alors sous domination  ottamane. Il est l'un des plus illustres poètes de l'histoire littéraire de langue anglaise. Bien que classique par le goût, il représente l'une des grandes figures du romantisme de langue anglaise.
Il se voulait orateur à la Chambre des lords mais ce sont ses poésies mélancoliques et semi-autobiographiques qui le rendirent célèbre : Houss of Idleness,  et surtout  Childe Harold, inspiré par son voyage en Orient, propageant le modèle du héros romantique, dont le retentissant succès le surprend lui-même en 1813. Il s’illustre par la suite dans divers genres poétiques, narratif, lyrique, épique. ainsi que dans des œuvres courtes comptant parmi ses plus connues, par exemple She walks in beauty, When we two parted et So, we'll go no more a roving, chacune d'elles chantant un moment de nostalgie personnelle. Il doit quitter l’Angleterre en 1816 en raison du scandale public causé par l'échec de son mariage et sa relation incestueuse avec sa demi-sœur. Dans ses œuvres suivantes, rompant avec le romantisme de sa jeunesse, il donne libre cours au sarcasme, à son génie de la rime et de l'improvisation avec Beppo  et son œuvre maîtresse,  Don Juan.
Grand défenseur de la liberté, révolté contre la politique et la société de son temps, l’Europe du Congrès,  il s'est engagé dans toutes les luttes contre l'oppression : en Angleterre dans la défense des Luddites,  en Italie avec les Carbonati,  en Grèce dans la lutte pour l’indépendance.. Hors norme et sulfureux, homme de conviction autant que de contradictions, à la fois sombre et facétieux, excessif en tout, grand sportif, éternel amoureux (de l'Italie, de la Grèce, des femmes, des hommes…), pourfendeur de l'hypocrisie sous toutes ses formes, il reste une source d'inspiration pour de nombreux artistes, peintres, musiciens, écrivains et réalisateurs.
La Grèce l'honore comme l'un des héros de sa lutte pour l’indépendance.  

 

Son oeuvre

 

Mazeppa est un poème narratif romantique écrit par  Georges Gordon Byron en 1819, inspiré de la légende populaire d’ Ivan Mazeppa (1639-1709), un noble ukrainien. Selon le poème, le jeune Mazeppa, alors qu’il était page à la cour du roi Jean ii Casimir Vasa,  , a noué une relation amoureuse avec une comtesse nommée Théresa, mariée à un homme plus âgé. Ce dernier l'ayant surpris en flagrant délit d'adultère, Mazeppa est attaché entièrement nu, le corps enduit de goudron, sur le dos d'un cheval sauvage qui l'emporte au fin fond des steppes ukrainiennes. Le poème décrit la journée du héros attaché au cheval.
Vue d'ensemble
Le poème s'ouvre sur une scène de défaite à la bataille de Poltava, où battent en retraite les armées de Mazeppa et du roi suédois Charles XII, face aux Russes, victorieux. Épuisés, ils dressent un camp pour la nuit (strophes 1 et 2). Le roi se dit admiratif des talents de cavaliers de Mazeppa, qui lui dévoile son histoire, sa jeunesse (strophe 4).
Le poème change de forme narrative et passe à la première personne du singulier, se mettant dans la tête de Mazeppa. Celui-ci raconte sa jeunesse et son service en tant page à la Cour du roi Jean II Casimir de Pologne (strophe 4). Il narre la manière dont il a fait la connaissance de Theresa, une jolie jeune femme orientale qui « avait des yeux asiatiques. » Elle était mariée à un comte de trente ans son ainé. Cela ne découragea pas Mazeppa, qui tomba passionnément amoureux de Theresa, et qui fut incapable de contrôler ses sentiments. Ils se rejoignirent la nuit, afin de consumer leur amour. Toutefois, les gardes du Comte les surprirent ensemble, et les amenèrent au comte. Celui-ci ordonna alors une peine cruelle et inhabituelle : Mazeppa sera attaché dans sa tenue d'Adam à un cheval de course, lâché en liberté à sa libre volonté (strophe 9). Les strophes 10 à 18, la folle fuite du cheval à travers l'Europe de l'Est, soulignant la douleur, la souffrance et le désarroi, ressentis par Mazeppa. Malheureusement, le cheval semble détenir une énergie sans limite, et Mazeppa côtoie la mort à deux reprises, puisqu'il se décrit lui-même, dans la strophe n°13, « face au visage de la mort. » Cependant, il retrouve une once d'énergie lorsque le cheval traverse une rivière. La strophe n°18 achève le récit par une description d'une « maladie glaciale » et de sa vision d'un corbeau le survolant, près à se nourrir de son cadavre. Cependant, la strophe n°19, Mazeppa se réveille et se découvre dans un lit, ses plaies bandées, soignées, par une « servante cosaque. »
Dans la dernière strophe, la narration de Mazeppa prend fin. Le poète-narrateur décrit Mazeppa préparant son lit pour la nuit, le roi s'étant déjà endormi...

Histoire de sa publication
Lord Byron a commencé à écrire Mazeppa le 2 avril 1817 et l'a achevé le 26 septembre 1818. Il pour la première fois été publié par John Murray le 28 juin 1819, dans le même temps que le texte Ode à Venise de Byron, et un autre poème en prose, Fragment d'une nouvelle, un des premiers récits de vampire de la littérature anglaise.