Gengis Khan

Le guerrier à cheval

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Aux XIIIe et XIVe siècles, l’armée mongole de Gengis Khan et ses successeurs domine toutes ses rivales de très loin. Bien que Gengis Khan apporte quelques innovations dans la conduite de la guerre traditionnelle des Mongols, cette domination ne tient pas à des nouveautés, mais surtout à son organisation, à la planification rigoureuse de ses opérations, appliquée ensuite avec discipline, son imagination dans la tactique. Cette armée, qui n’existait pas en pratique avant qu’il ne domine les Mongols, est composée de guerriers nomades qui, avant le XIIIe siècle, combattaient essentiellement pour piller lors de razzias.

Il utilise d’abord l’excellence du guerrier mongol dans deux domaines : le tir à l’arc, enseigné très tôt aux enfants des deux sexes, et la cavalerie, les Mongols étant des cavaliers hors-pair. Cette cavalerie utilise le petit cheval mongol, rustique, sobre et très endurant.

L’armée mongole est presque entièrement (et au début, totalement) composée d’archers à cheval, armée d'arcs et d'épées. Tactique et stratégie lui sont imposées par le nombre et son armement : cavalerie légère, elle porte à son sommet la tactique consistant à harceler l’adversaire pour l’obliger à rompre sa formation ; peu nombreuse (en général les armées mongoles ont deux fois moins de troupes que leurs ennemis), elle doit économiser la vie de ses guerriers.

Mobile et nombreuse, la cavalerie mongole déclenche le combat où elle le souhaite, ou se replie facilement lorsque la cavalerie lourde ennemie se rapproche trop. La cavalerie lourde n'utilise pas d'archers et est conçue principalement pour provoquer un choc — en se servant de sa masse, sa vitesse et de la crainte de leur mouvement de masse (personne ne souhaite être piétiné à mort) pour casser les lignes ennemies. Ainsi, lorsque la cavalerie mongole rencontre une cavalerie lourde, ses cavaliers légers, plus rapides, utilisant des arcs et organisés en unités articulées, harcèlent les formations de cavalerie lourdes, qui se ruent à la poursuite, sans réussir à engager le combat. Désemparées, ces unités perdent de leur compacité, et sont dispersées lorsque les Mongols entrent au contact.